Journal de bord
Iles Ioniennes
Descente vers la Crète en petits sauts de puces. Première ile, Paxos : c'est le jour de la fête nationale. Nous avons donc droit à quelques danses.
La Crète
Ca y est, on peut considérer que nous sommes vraiment arrivés en Grèce. Pour cette descente depuis Brindisi par les îles ioniennes, nous n'avons pas trainé, prenant toutes les fenêtres météo et mettant le moteur quand il fallait pour être au rendez-vous avec nos premiers invités de la saison.
Dans les îles ioniennes, on ne se sent pas encore vraiment dans "l'ambiance grecque" et bien que l'Odyssée d'Ulysse se passe bien là, l'Italie reste proche.
Vraiment en Grèce, car nous commençons à ressentir un dépaysement. Jusqu'à présent, bien sûr nous avons changé de pays chaque fois avec plaisir, mais sans changer vraiment de repère. Ici d'escale en escale, nous arrivons en Orient. Peut-être est-ce lié à notre analphabétisme (alpha, beta...) qui rend tout déchiffrage laborieux, au mystère de la langue hermétique (pour l'instant) ou encore à la musique...
Cyclades : Santorin
Nous quittons la Crète le 3 mai aux aurores pour Santorin, notre première île des Cyclades. Après une belle journée de navigation, nous arrivons sur la petite île de Thirassia qui fait partie de l'archipel de Santorin. Les invités Bernard et Isabelle n'ont peut-être pas réalisé à quel point ils étaient vernis : c'est bien rare une traversée d'une journée complète, sans un épisode de moteur soporifique et /ou un épisode un peu plus agité, avec un vent globalement dans la bonne direction et conforme aux prévisions météo. Nous commencons à nous habituer : "en Mediterranée, il faut rester flexible".
A notre arrivée à Thirassia, à la nuit tombante, un pêcheur vient vers nous à la rame et nous propose gentiment de nous attacher à une tonne (une grosse bouée d'amarrage en béton). Heureusement car, caractéristique propre aux iles volcaniques, la profondeur est très grande: avec 50 m de profondeur, à 5 m du rivage, il est impossible de jeter une ancre. Sans lui, nous aurions peut-être passé la nuit dehors.
Cyclades : Amorgos
Après avoir laissé Bernard et Isabelle à Santorin, nous continuons seuls la découverte des Cyclades. Notre prochaine ile est Amorgos. A part Santorin et Mykonos qui voient beaucoup de touristes (principalement déposés par de grands paquebots de croisières), les autres iles des Cyclades sont très calmes, voire très sauvages, c'est le cas d'Amorgos. L'ile est très montagneuse et possède 2 petits ports et quelques villages blancs perchés dans les hauteurs comme Hora le bourg principal, très coquet avec ses minuscules jardins fleuris et ses innombrables petites chapelles d'un blanc immaculé (à un carrefour, on en compte jusqu'à 5...!).
Nous avons fait de nombreuses ballades dont la plus longue (5h) traverse l'ile de part en part. Le ciel était nuageux mais la luminosité et la vue sur toutes les iles avoisinantes étaient extraordinaires. La ballade part d'un monastère spectaculairemant accroché sur une falaise et surplombant la mer puis suit un chemin de crête.
Dans les montagnes, à part le village de Hora, l'ile a été désertée au siècle dernier par les paysans, partout on voit des ruines de hameaux, de bergeries, de moulins à vent. Sur le versant des montagnes les terrasses sont à l'abandon. L'ile est laissée aux chèvres et aux moutons et pour les quelques paysans qui restent, cela n'a pas l'air facile.
Comme partout en Grèce, beaucoup de chats, mais à Amorgos, ce ne sont pas vraiment de jolis et gentils minets... Ils ne se laissent pas approcher, montrent des dents de bêtes souvages. La nuit on entend des bagarres de matous féroces.Globalement, ils sont faméliques et ont l'air en mauvaise santé. Beaucoup sont borgnes ou ecloppés....
Cyclades : de Mikonos ... à Naxos
Mykonos et Delos
Le contraste est saisissant après Amorgos, l'ile est plate. Elle aussi a été abandonnée par ses habitants au début du siècle dernier, mais elle a connu un destin différent. Un peu comme une Saint-Tropez grecque, elle a connu un succès un peu fou, lieu investi par la jet-set et la comunmauté gay,Le résultat est assez réussi: d'anciennes photos montrent le village de pêcheurs d'origine, avec ses petites maisons cubiques et son architecture si particulièrer. Ce style original des maisons de pêcheurs de Mykonos a non seulement été bien conservé, mais magnifié et décliné par quelques générations de "stylistes" justement qu'il est devenu la marque de Mykonos, des Cyclades, et de la meme Grèce. Si bien qu'aujourd'hui, la seule vue de ces maisons blanchies à la chaux, vue "en vrai" ou sur le papier glacé des magazine de décoration, produit en nous un reflexe pavlovien de bien-etre évoquant les vacances , la mer, le soleil... Certains trouvent que c'est trop, trop monotone, trop stéréotypé ou trop surfait...Nous sommes bon public. En fait, Mykonos reste un petit village bâti sur la plage, et même si des milliers de visiteurs débarquent tous les jours de paquebots gigantesques, l'endroit reste plaisant.
Dodécanèse, atterrissage coup de coeur à Nissiros
Nous sommes toujours très contents de changer .
Termps fort : quitter les Cyclades procvisoirement et rentrer dans une autre partie du voyage.
quittons les petites maisons blanches à volets bleus. changement de style. réapparition du triangle.
Iles volcaniques.
Petit musée très intéressant de vulcanologie. on comprend mieux la silhouette de l'ile et kes cailloux.
port sympa: voisin allemand et italien.
annexe yali. montagne de graviers légers.
pleine lune. conjonction jupiter venus lune..
Dodécanèse: de Nissiros à Léros avec Chloé & Emmanuel
Notre préférée pour l'instant.
Ile très sauvage et très montagneuse, c'est un spot mondial d'escalade. C'était également depuis l'antiquité un haut lieu de pêche (en plongée) et de traitement des éponges. Aujourd'hui il n'y a plus que de rares plongeurs mais le traitement continue avec des éponges importées.
La moto et la marche à pied sont ici encore les meilleurs moyens de visiter l'intérieur de l'ile, Balthazar assurant évidemment la visite cotière.
L'ile mélange une nature sauvage et un port animé, un des plus important du Dodécanèse mais qui reste sympathique.
La végétation est rase, si c'était une plante ca serait le chardon, ça pique dans les ballades sur les sentiers de chèvres.
En dehors du port principal, nous profitons d'un mouillage tranquille avec les cloches des troupeaux de chèvres en bruit de fond et d'un petit abri de rêve à Vathi dans une sorte de calanque où nous arrivons à nous glisser malgré le très peu de place.
Belles couleurs jaune doré.
Dodécanèse: pause à Pythagorion, Samos
Notre appareil photo a rendu l'ame, alors quand même un petit souvenir visuel de Pythagorion ! Ci-joint une démonstration visuelle du théorème bien connu de tous les écoliers depuis 2600 ans.
Nous sommes restés une bonne semaine à Pythagorion, ville natale(?) de Pythagore sur l'ile de Samos, au large de la Turquie.
Après avoir laissé Chloé et Emmanuel à Leros, nous sommes remontés vers le nord, lentement, contre le vent et en profitant bien des mouillages en chemin. Arrivés à Samos dans un épisode de meltem, nous avons donc passé les premiers jours à bord à surveiller notre ancrage, les fonds n'étant pas excellents et les rafales assez violentes. Il faut attendre quelques jours pour qu'une place se libère dans le port. La manoeuvre cul à quai n'est pas facile avec 25 noeuds de vent de travers, mais on a fini par y arriver! On a bien mérité notre place dans ce petit port sympathique, bien animé (tavernas, fêtes, feu d'artifice, musique et danses folkloriques encore) mais pas trop bruyant la nuit. Pour la suite, nous retiendrons peut-etre les conseils d'un voileux qui nous voyant galérer dans le port prend son annexe et ses rames pour nous encourager: "si ton bateau ne tourne pas, pourquoi tu ne le fais pas à la turque?", Une manoeuvre de port révolutionnaire mais qui demandera un peu d'entrainement... nous ne manquerons pas de vous tenir au courrant.
Dodécanèse, de Patmos à Symi avec Lara
Avec Lara, e meilleur programme, belle descentes à la voile les vent étant portant
Après notre pause à Samos, On vient à Patmos pour la première fois pour receptionner Lara. On ne rentre pas vraiment deadans pour l'ile de St Jean. Beau monastere mais pas vraiment de mise en valeur ou d'émotion particulière.
Redescente Lipsi Leros, très contents de revenir à Kalimnos, Nisiros et la perle du dodécanèse: Symi, sauf la chaleur.